Thérapie à la lumière rouge

La thérapie à la lumière rouge est utilisée pour traiter de nombreux troubles de la peau. Dans différents secteurs, elle est désignée sous différents noms : LLLT (thérapie au laser de faible niveau), PBM (photobiomodulation), thérapie au laser froid, et, dans le cas des traitements cutanés, simplement « LED rouge ».

La thérapie à la lumière rouge comprend plusieurs variations dans sa production d’énergie. Généralement, les longueurs d’onde allant de 390 à 600 nm sont utilisées pour traiter les tissus superficiels, tandis que celles comprises entre 600 et 1100 nm pénètrent plus profondément dans le derme. Ces longueurs d’onde sont bioactives et, une fois que l’énergie de la thérapie à la lumière rouge est absorbée par les cellules, elles augmentent le potentiel cellulaire, favorisent l’utilisation de l’oxygène à l’intérieur de la cellule et produisent une énergie cellulaire (adénosine triphosphorique ou ATP).

La thérapie à la lumière rouge peut être pratiquée en plaçant un panneau de voyants à proximité de la zone à traiter, comme c’est le cas dans les applications pour la peau. La thérapie au laser de faible niveau ou photobiomodulation LLLT ne se trouve pas dans le domaine visible et les appareils professionnels utilisent généralement une pièce à main qui émet un faisceau semblable à un laser de lumière visible sur la zone ciblée pour diriger l’énergie lumineuse LLLT invisible. Les applications de la thérapie à la lumière rouge ne sont pas douloureuses, ne produisent aucune chaleur excessive et ne requièrent aucune éviction sociale.

Il n’existe aucune preuve que la thérapie à la lumière rouge provoque des dommages sur l’ADN cellulaire ou entraîne la croissance de cellules cancéreuses. Toutefois, la photobiomodulation a des effets sur l’activité et la prolifération des cellules. C’est la raison pour laquelle cette intervention n’est pas réalisée chez les patients atteints d’un cancer actif, bien qu’elle puisse être utilisée pour réduire certains symptômes du traitement anticancéreux tels qu’une mucite buccale ou un gonflement des tissus dans la bouche.

La thérapie à la lumière rouge est une solution idéale pour compléter presque n’importe quelle routine de soin, car elle offre de multiples résultats favorables sans aucune éviction sociale et avec une très faible probabilité d’effets secondaires.

Néanmoins, plutôt que de multiplier les résultats positifs, tout abus de la thérapie à la lumière rouge peut entraîner des dommages sur les tissus¹. Ce qui peut être considéré comme un “abus” dépend de la longueur d’onde et de l’irradiance de la lumière. Cela explique pourquoi les appareils de thérapie à la lumière rouge ne recommandent pas tous la même fréquence et la même durée d’utilisation. Il convient de suivre les conseils d’un(e) praticien(ne) expérimenté ou d’un certain appareil afin d’atteindre une photobiomodulation optimale.

Bien que la thérapie à la lumière rouge soit considérée comme une solution sûre, les chercheurs ne savent pas exactement comment, ni pourquoi elle est bénéfique à la peau ou au corps. On sait qu’un certain niveau d’énergie lumineuse doit être transmis à certaines couches de la peau pour obtenir différents résultats, mais tous les appareils de thérapie à la lumière rouge ne sont pas conçus pour traiter les mêmes problèmes ou fonctionner avec la même irradiance. Il n’y a donc aucune règle établie quant à la durée et à la fréquence recommandées pour une thérapie à la lumière rouge ou une thérapie au laser de faible niveau.

Pour optimiser la photobiomodulation, il convient de suivre les recommandations d’un(e) professionnel(le) de santé, ou, dans le cas d’un appareil à domicile, les instructions du fabricant concernant la thérapie à la lumière rouge.

La thérapie à la lumière rouge peut prendre en compte de multiples facteurs qui influent sur l’apparence de la peau. La lumière émise par un appareil de photobiomodulation est absorbée par les mitochondries des cellules cutanées, en favorisant la production d’adénosine triphosphorique (ATP), qui constitue la principale source d’énergie des cellules. Ce supplément d’énergie stimule l’activité cellulaire, ce qui peut à son tour stimuler la production de collagène et d’élastine tout en favorisant de nombreuses autres fonctions cellulaires, comme la réparation de l’ADN.

Cette association d’effets peut expliquer que les patients estiment souvent que leur peau est raffermie après une thérapie à la lumière rouge, même si plusieurs séances peuvent être nécessaires pour atteindre de tels résultats².

Toutefois, la thérapie à la lumière rouge n’offre pas le même niveau de chaleur thermique nécessaire pour entraîner la contraction des fibres existantes de collagène, contrairement à d’autres options plus puissantes utilisant la radiofréquence ou les ultrasons. L’effet raffermissant de la thérapie à la lumière rouge est dû au fait que la peau est plus saine et à l’augmentation de la production de collagène et d’élastine.

Les personnes souffrant d’acné sont habituées à devoir éviter le soleil, car l’exposition aux rayons UV aggrave l’acné. En effet, la lumière peut altérer le comportement des glandes sébacées, en ralentissant leur hyperactivité. Cela entraîne également des dommages liés à l’exposition aux rayons UVA et UVB.

La photobiomodulation propose plusieurs approches pour lutter contre l’acné, et la thérapie à la lumière rouge est souvent associée à la thérapie à la lumière bleue pour parvenir à une amélioration significative de l’acné inflammatoire sans effets secondaires³. Même les appareils de photobiomodulation à domicile associant ou alternant les lumières bleues et rouges se sont avérés efficaces sur les peaux grasses et à tendance acnéique⁴.

À ce jour, la thérapie au laser de faible niveau a rarement entraîné des effets secondaires. Toutefois, la thérapie à la lumière rouge ne doit être pas réalisée en cas de grossesse, d’épilepsie, de pathologies de la thyroïde actives, et si le ou la patient(e) prend des médicaments augmentant sa sensibilité à la lumière.

Chez la majorité des patients, le fait de réaliser un traitement LLLT auprès d’un(e) clinicien(ne) compétent(e) ou en suivant les instructions d’utilisation d’un appareil de photobiomodulation à domicile ne devrait présenter aucun problème de sécurité ou effet secondaire négatif, en dehors d’un léger érythème.

La thérapie au laser de faible niveau (LLLT) est autorisée dans le cadre de divers traitements depuis la fin des années 1980, période à laquelle la Food & Drug Administration (FDA) américaine a commencé à réglementer les appareils médicaux⁵. En effet, le nombre d’appareils LLLT autorisés par la FDA sur le marché n’a cessé de croître, puisqu’ils sont autorisés pour le traitement des douleurs et des problèmes dermatologiques.

La LLLT est principalement utilisée pour soulager les douleurs sur l’ensemble du corps, mais également pour favoriser le processus de cicatrisation et les troubles cutanés grâce à la réduction d’inflammations telles que le psoriasis et l’eczéma. Depuis l’apparition des premiers appareils de thérapie à la lumière rouge aux États-Unis dans les années 1960, le marché a continué de progresser, comme en témoignent de récents rapports⁶. Pour vérifier la certification de la FDA et connaître les propriétés thérapeutiques d’un appareil de photobiomodulation, il est recommandé de consulter la base de données des dispositifs médicaux sur le site de la FDA.